Philippe Katerine : la vision d'un père
C'est ce qu'on appelle un phoner : une interview téléphonique, donc. Pas très vivant ni très fun... Mais le sujet du jour, que j'affronte de bon matin, est du genre à ne pas laisser un téléphone le déshumaniser. Il est toujours fun, un brin décalé, et on ne peut plus vivant... MesSan et messieurs, place à Philippe Katerine, venu faire la promo du film Le Test !
San :
C'est facile de rire d'un père ?
Philippe :
Les pères sont souvent effrayants, par leur égocentrisme, ou leur façon de faire parfois dictatoriale... C'est Le Dictateur, comme on le sait depuis Chaplin. Y'a de quoi se marrer ! L'effrayant fait rire, ce sont deux mamelles parfaites pour une comédie que l'humour et la stupeur.
San :
Dans Le Test, le rôle du père est très différente, plus sensible et plus à l'écoute... Plus moderne, peut-être ?
Philippe :
Ça, faudra surtout demander au réalisateur ! Pour ma part, je ne me fais jamais la distinction entre ce qui est moderne et ce qui ne l'est pas. Mais c'est vrai que dans le film, c'est autre figure paternelle, différente de celle du dictateur.
San :
Que penses-tu du rapport aux temps prononcé dans le film, notamment à travers les différentes générations, mais aussi par l'état du père...
Philippe :
Le temps a peut-être été court pour le père que j'incarne. C'est très relatif, mais on sent que ce personnage a raté des choses. Quand il y'a un ailleurs, une porte ouverte, on peut comprendre qu'il s'y engouffre...