Immersion à Disneyland
pour la réouverture du parc

Une nouvelle attraction, quelques aménagements, de nouvelles zones du parc toujours en préparation, et le ressenti au lendemain aux lendemain du deuxième confinement... Je suis allé mené l'enquête à Disneyland Paris en ne manquant pas d'expérimenter les nouveautés.

Par Hunter Kerszner

Plus d'articles

Immersion à Disneyland pour la réouverture du parc

Je dois l'avouer, comme beaucoup de jeunes franciliens ennuyés par les confinements, j'avais hâte de passer une journée à Disneyland Paris, fermé depuis le mois d'octobre 2020. Le parc ayant réouvert ses portes en juin, j'ai donc sauté dans ma voiture pour mettre cap vers Marne-la-Vallée.

En chemin, j'ai souhaité appeler le restaurant d'un hôtel du parc pour y faire une réservation, une stratégie pour ne pas payer le parking et stationner devant l'hôtel (le bon plan est cadeau, ça reste entre nous). En appelant mon préféré, le Yacht Club du Newport's Bay's Club Hotel, j'ai fait ma première découverte sur la réouverture : celui-ci était officiellement fermé pour une durée indéterminée. Cependant, ce n'était pas le cas du Downtown, le restaurant de l'hôtel Marvel... J'allais donc commencer par une grande nouveauté du parc puisque l'hôtel avait été inauguré le 21 juin dernier.

De l'hôteNew-York à.... l'hôtel New-York en musée Marvel

Je mets pied dans l'hôtel sans m'attarder sur le décor, fonçant à la récéption pour annuler ma réservation au restaurant. Celle-ci m'a permise d'accéder à un parking gratuit, mais maintenant que c'est chose faite, je ne souhaite pas bloquer inutilement une table pour laquelle personne ne se présenterait. Le réceptionniste ne se doute de rien, il doit s'imaginer que je réside dans l'hôtel. Je quitte ensuite le comptoir pour enfin prendre connaissance de mon environnement.

Je me crois au musée, remarquant des peintures partout sur les murs, mais l'ossature reste la même que celle que j'ai toujours connue. Davantage victime d'une rénovation thématisée que d'un véritable changement d'enseigne, l'hôtel a exactement la même apparence que son ancienne version simplement baptisée "New York". D'ailleurs, son nouveau nom en témoigne : il s'appelle toujours "Hôtel New-York" mais il est écrit à côté "The Art of Marvel". Les fans de Marvel qui s'attendaient à découvrir un sensationnalisme digne de Disney mais avec des ingrédients de l'univers de Stan Lee seront donc déçus, mais les nostalgiques qui appréciaient l'hôtel New-York comme il était seront parallèlement rassurés. La principale différence se trouve sur les murs : des tableaux de style pop-art représentant les super-héros Marvel sont exposés partout dans l'hôtel. Ce n'est pas moins passionnant, puisque certaines fresques sont imposantes et que l'hôtel 4 étoiles réunit plus de 300 œuvres. Et ce n'est pas incompatible avec l'esprit de l'hôtel New-York tel qu'il était initialement puisqu'un certains nombre de super-héros de Marvel sont issus de cette ville : Spider-Man, Iron Man ou encore Doctor Strange, pour ne citer qu'eux. Cette fusion plutôt sobre est même une grande réussite puisque l'ancien hôtel New-York, qui se voulait moderne, n'avait pas si bien vieilli et se voit désormais faussement moderne, collant parfaitement avec l'atmosphère que l'on retrouve dans les tableaux qui le parsème. Quant à l'idée de conserver la structure, cette recette attend également Rock'n Rollercoaster, le grand huit du parc Studio, désormais fermé pour être re-thématisé par les Avengers de Marvel sans toutefois changer les rails.

Je ne suis pas venu ici pour rester dans un hôtel, d'autant plus un hôtel dans lequel je n'ai pas de chambre. Ce que je veux surtout, c'est foncer faire des attractions et discerner les nouveautés que la réouverture suggère, autant dans l'atmosphère que dans les aménagements.

Le masque partout, même en extérieur

Je traverse Disney Village, non pas parce que j'y tiens mais parce qu'entrer dans le parc quand l'on vient des hôtels impose ce trajet. Déjà, dans cette zone commerciale, on me fait plusieurs fois la réflexion de porter le masque. Alors qu'il n'est plus obligatoire à l'extérieur en Île de France depuis la fin du mois de juin, il reste obligatoire à Disneyland puisqu'il s'agit d'un endroit privé, considéré comme "fermé". Et même si je n'ai pas encore mis pied dans le parc, le centre commercial à ciel ouvert que je traverse pour m'y rendre appartient également à Disneyland Paris.

Barbu et allergique au pollen, mon visage, embêté en cette saison de l'année, ne supporte pas le port du masque pendant trop longtemps... Or, on ne va jamais à Disneyland pour trente minutes seulement. Alors que je m'approche de l'entrée du parc à thème, qui n'est généralement pas fréquenté par des octogénaires vulnérables au Covid19, je sens venir la galère. Mais je décide de jouer le jeu. Ce qui n'est pas une mince affaire, dans des files d'attentes extérieures ou lorsqu'on se ballade dans les zones ouvertes, après trois heures passées dans le parc. Et les Cast Members ne blaguent pas avec cette contrainte, réprimandant sévèrement quiconque ne portant pas le masque, et brisant une règle établie à Disneyland et que j'avais déjà observé pour toutes sortes d'infractions auparavant : toujours rester courtois pour ne pas briser la féérie des lieux. Encore une fois, le Covid19 est un prétexte aux exceptions inhabituelles.

Les changements directement liés au coronavirus concernent aussi des infrastructures. La première attraction dans laquelle je me précipite après avoir traversé Main Street, c'est Star Tour, et dans la salle de cinéma mouvante et 3D de l'attraction, des écrans de plexiglas ont été placés de sortes à séparer les rangées. Pas pratique pour apprécier le spectacle, d'autant plus que je suis assis au dernier rang. En effet, quatre plexiglas sont placés les uns derrière les autres en s'interposant devant l'écran principal. Autre problème : le masque embuant les lunettes 3D.

Je sors de l'attraction bien décidé à en tirer une leçon : me diriger seulement vers les attractions extérieures. J'y découvre que le plexiglas est aussi au rendez-vous, mais dans les files d'attentes, séparant celles qui se longent. Pour le coup, ce n'est pas très dérangeant, évitant que se mêlent toutes les ennuyeuses conversations des familles impatientes.

Ce qu'on veut, c'est les attractions !

Évidemment, c'est ce qui nous intéresse le plus... Et les attractions dans tout ça ?

Je fonce au parc Walt Disney Studios pour expérimenter la nouvelle attraction phare. Celle-ci repose sur un nouveau maquillage, à l'image de l'hôtel Marvel et du futur Rock'n Rollercoaster version Avengers. Il s'agit d'une réinvention du Studio Tram Tour, qui emmenait jusqu'à présent les visiteurs dans les coulisses remuantes des tournages de cinéma. Renommé Cars Road Trip, on y retrouve cette fois l'univers de Flash McQueen, et j'avoue avoir apprécié retrouver le camion "Dinoco" issu de Cars, mais menacé par des flammes déjà présentes dans l'attraction initiale. Cette dernière n'était pas si différente de la nouvelle version et elle était déjà agréable, mais elle souffrait cruellement d'une thématique plus précise... Problème réglé !

Toutefois, je remarque que l'attraction dure moins longtemps, amputée d'une partie du parcours pour laisser le champ libre à un futur chemin menant à un nouveau lac. Cette allée inaugurera une nouvelle zone, prévue dans le plan d'extension annoncé en 2018, qui ne serait autre que le château de la Reine des Neiges, et que l'on devrait voir apparaître dans quelques années. Le chantier a été retardé par le Covid19 mais est toujours prévu. À cela s'ajoute autre nouveauté encore en attente : le fameux Avengers Campus.

Enfin, pour les plus petits, un nouveau spectacle a déjà vu le jour : il s'agit de la "fabrique des rêves Disney Junior". Ce nouveau show fait danser et chanter les stars de la chaîne de télévision face au public. Je ne vais pas le cacher, je l'ai trouvé franchement ennuyant, et si les plus petits ne semblaient pas s'ennuyer autant que moi, puisqu'ils apprécient toute attraction d'ambiance, ils ne semblaient pas pour autant connaître les références à la chaîne de télévision.

De retour au bercail, je me retrouve dans l'état traditionnel de quiconque ayant passé une journée dans la demeure de la souris aux grandes oreilles : mes jambes ne tiennent plus, j'ai mangé trop sucré donc je me sens ballonné, mais je m'allonge sourire aux lèvres, les musiques du parc trottant toujours dans ma tête. Malgré les quelques déceptions notamment liées aux contraintes sanitaires, je vous mentirai si je vous disais que je n'ai pas apprécié mes retrouvailles avec Disneyland Paris.

Visitez notre boutique pour commander notre magazine !