Belmondo,
c’était magnifique !

Le magnifique n’est plus. Jean Paul Belmondo s’en est allé ce 6 septembre 2021 à l’âge de 88 ans. Bebel, un homme du siècle précédent, qui laisse derrière lui un héritage immortel.... Et San allait pas rester sans un article !

Par San Bens

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Belmondo, c’était magnifique !

Ce 3 janvier 2016, l’émission de TF1 “Grand reportage”, consacre son numéro du jour à Jean-Paul Belmondo. Si Bebel accepte l’invitation de la première chaîne, c’est parce que son fil, Paul, est aux manettes de ce “road-movie”. Le titre était déjà une évidence : “Belmondo par Belmondo.”

Jean-Paul emmène Paul sur les lieux de ses exploits : en Normandie où il a tourné Un singe en Hiver, Dans les studios Cinecitta en Italie et à Rio, décors de l’Homme de Rio. Son fils avoue à "C à vous" qu’il craint que son père soit nostalgique. Mais Bebel reste le même, celui que les plus anciens d’entre nous connaissent depuis soixante ans. Le teint hâlé, le sourire rayonnant et le regard hypnotique. Le tout lui donne un charme fou.

C’est la dernière fois que les français verront sur le petit écran celui qui a magnifié le grand. Jean-Paul Belmondo s'est éteint à l’âge de 88 ans ce 6 septembre 2021.

Immédiatement après l’annonce de la disparition de l’acteur le président de la République, Emmanuel Macron, l’élève au rang de : “trésor national.” C’est vrai Bebel, c’était le grand parmi les grands ! L’homme du cinéma français ! Pour le magazine San, il me fallait absolument retracer la vie de l’As des As du grand écran, et surtout, l'histoire de celui qui a failli ne pas devenir "l'un des derniers héros" du cinéma français.

L’homme qui ne voulait pas être acteur.

Presque tout le monde a déjà vu un film de Bébel (si ce n’est pas le cas, fonce sur Netflix toute sa filmographie est disponible) comme Le Magnifique, le Professionnel, ou encore l’As des as... Mais peu savent que tous ces morceaux de patrimoine ont failli ne jamais voir le jour ! À l'origine, Belmondo ne se destine pas au cinéma. Il est attiré par le théâtre, le cirque ou même la boxe. À son retour d’Algérie en 58, où il a servi quatre petits mois sous les drapeaux, un jeune critique de cinéma, un certain Jean-Luc Godard, lui conseille de foncer chez les frères Hakim. Un rôle l’attend. Jean-Paul décline, il ne veut pas faire de cinéma.

Finalement, le jeune Godart parvient à le faire changer d’avis. Il l’engage pour son prochain film : À bout de souffle. Paris gagnant pour les deux hommes qui deviennent l’incarnation de la nouvelle vague. Le début des années 70 est un tournant pour l’acteur. Belmondo n’est pas seulement un acteur de film d’auteur. Il est aussi (et surtout) un héros populaire. De Belmondo, Jean-Paul devient Bebel. Il tourne avec les plus grands. Sous la houlette de Gérard Oury, il partage l’affiche du Cerveau avec Bourvil en 69. En 70, il forme un duo de légende dans Borsalino avec son éternel rival (et ami) Alain Delon. Un petit échantillon d’une filmographie qui fera dire à Jean Dujardin son fameux compliment, que Bebel est “l’un des derniers héros” du cinéma français.

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