Pochettino, Retour d’un
enfant chéri à Paris

Dix-huit ans après l’avoir quitté, Pochettino a retrouvé depuis trois mois le PSG. En interne, on mise sur ses qualités de tacticien mais aussi sur son statut d’ancien joueur pour enfin ramener la Ligue des Champions dans la capitale. Portrait d’un enfant chéri de retour à Paris.

Par San Po

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Pochettino, Retour d’un enfant chéri à Paris

Le 2 janvier dernier, Mauricio Pochettino paraphait son contrat de nouvel entraîneur du PSG. Sourire timide, maillot rouge et bleu à son nom entre les mains, le nouveau coach parisien posait pour les photographes dans l'auditorium du Parc des Princes. Une image qui a dû rappeler, non sans émotion, les premiers pas de l’argentin dans la capitale française, presque vingt ans plus tôt jour pour jour.

Le fils spirituel

C’est au cœur de l’hiver 2001 que les parisiens font la rencontre de leur futur entraîneur. Ils découvrent ce bel argentin aux cheveux longs et au sourire de gentil garçon. Tout le monde dans l’entourage du club le décrit comme poli et respectueux. Mais une fois sur le terrain il impressionne par sa grinta et son charisme. Une culture de la gagne qui conduit le Parc des Princes à s’enamourer pour son argentin. Le stade de la porte de Saint-Coud va nouer une relation particulière avec celui qui sera nommé capitaine de l’équipe lors de la saison 2002-2003. Un amour qui surprend quand on connaît l’affection du public parisien pour les artistes brésiliens. Mais une idylle qui s'explique assez facilement, en fin de compte : Pochettino est le fils spirituel d’un certain Luis Fernandez.

C’est Luis, de retour sur le banc de son Paris Saint Germain au début de la saison 2001-2002, qui est allé le chercher à l'Espagnole Barcelone. Le champion d’Europe 84 va en faire la clef de voûte de sa défense avant de le nommer capitaine. Mauricio a eu beaucoup de papa dans le football : il se revendique un héritage du jeu de Marcelo Bielsa, il se définit comme un élève de Xabier Azkargorta. Mais à Paris il y a des papas qui comptent plus que d'autres. Quand on est le protégé de Fernandez, il y a de grandes chances que la capitale tombe sous le charme.

Un parisien à l’ancienne

Depuis son rachat par Qatar Sport Investment à l’été 2011, le PSG est entré dans une nouvelle galaxie. Un changement de statut qui expose le club de la capitale aux critiques : "équipe de mercenaires", "club sans âme". Au-delà des querelles de clocher inhérentes au clubisme, le manque d'identité du PSG est pointé comme l’un des facteurs de ses échecs répétés sur la scène européenne.

Le nouveau coach parisien est aussi là pour faire taire les détracteurs et il a un avantage de poids : c’est un ancien de la maison. Et cette maison, il l’aime. Au moment où il devient le trentième entraîneur de Paris, il rappelle sa flamme pour la capitale sur Instagram : “ Je suis tellement excité de retourner à Paris - une ville et un club qui restaient dans mon cœur.” En février dernier, au moment d’affronter Marseille au Vélodrome, Pochettino publie, toujours sur Instagram, des images des ses propres classicos. Des signes d’affections qui finissent de faire chavirer, si besoin en est, les petits cœurs des supporters.

Comme Leonardo, le directeur sportif du club, il sait que le Paris Saint Germain existait avant 2011. Il a en tête la jeune histoire de la maison rouge et bleu. Il est au courant que le club a déjà été sur le toit de l’Europe en 1996. Des éléments qui comptent au moment d’aborder les grands rendez-vous. On dit souvent que l’identité européenne d’une équipe peut être décisive. Paris en à une, et ce n’est pas seulement celle d'être le loser le plus riche d’Europe. L'une des missions de Pochettino sera de galvaniser ses troupes autour du nom PSG. Un rôle taillé (comme ses costards) sur mesure pour l’ancien manager de Tottenham. Javi Chica raconte à l’AFP : “En bon Argentin, il sait motiver les autres, toucher la corde sensible. ” Dès le 10 mars prochain, au moment d'accueillir le Barça pour définitivement effacer le souvenir de la Remontada, Pochettino devra rappeler à ses joueurs que : Paris aussi, c'est Mes que un club

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