Kylian, ne nous quitte pas !

Quel superlatif employer pour lui prouver notre admiration ? Quel mot prononcer, du fond du cœur, pour lui déclarer notre amour ? Quelle autre supplique lui adresser que “Kylian, ne nous quitte pas !".

Kylian, ne nous quitte pas !

C'est le cas de le dire, depuis le lendemain matin du match contre le Réal Madrid, je suis San dessus dessous. Comme tant d'autres supporters parisiens ou simples amateurs de football mardi soir, au moment de me coucher, je n'avais la tête remplie que de Mbappé. Comment pouvait-il en être autrement ? Encore une fois, dans une très grande soirée européenne, l’étoile de Bondy a brillé beaucoup plus fort que les autres astres du jeu, pourtant légion sur la pelouse du parc des princes. Même après une soirée à la pression écrasante, où il s'est encore une fois mué en homme providentiel, le champion du monde de 23 ans (un détail toujours bon a rappeler) avait la lucidité pour sortir une nouvelle masterclass au micro de CanalPlus. Lorsque e journaliste l'interroge sur le retour à Madrid (le 9 mars) : “il ne faut pas jouer pour ne pas perdre ?”. La tête se lève, le regard s’allume, la réponse calque : “GAGNER ! Il faut gagner !” Tout simplement parfait.

Parfait, c'est le mot qui peut résumer la prestation du crack parisien. C’est lui qui allume la première mèche après le quart d’heure de jeu. Sur une ouverture de Messi, “KM7” surclasse Dani Carvajal en vitesse et se présente face à Thibaut Courtois. Cette fois le gardien belge prend le dessus sur l’attaquant parisien (17ème minute). Après le repos c’est encore lui qui reçoit le cuir dans une forêt de jambes blanche. Encore une fois, le dernier rempart madrilène s'interpose d’une parade somptueuse (49ème). C’est toujours lui qui accélère dans la surface et dépose le malheureux Carvajal qui n’a pas d’autres solutions que de provoquer un pénalty. Avec l’élégance du jeune premier, Mbappé s'efface au profit de l'ancien glorieux. Mais Messi échoue à transformer l’offrande devant un Courtois décidément Phénoménal (60ème).

À ce moment, le tableau est une toile de maître, mais il est incomplet. La soirée est frustrante… Malgré une très large domination, le Paris Saint-Germain devra aller défier Madrid, en son royaume, sur un pied d’égalité. Mais ce n'est pas fini, et c’est devenu une habitude cette saison. La lumière va venir du gamin, en toute fin de fin de marche, perché tout là-haut, sur son aile gauche. Au fin-fond du temps réglementaire, Mbappé hérite d’un dernier ballon qui va susciter l'espoir de tout un stade. Dans un moment merveilleux suspendu dans le temps, le phénomène entre dans la surface, élimine Militao et Lucas Vasquez, qui doivent encore être en train de chercher leurs reins, et trompe Thibaut Courtois pour délivrer le Parc (94ème). Oubliez le FerguiTime, voilà temps de Kylian.

Entre puissance, finesse technique et sang froid, cette action est la preuve éclatante que non, Mbappé n’est pas qu’un joueur d'espace et de vitesse, mais un pur génie doté d’un talent qu'on n'avait pas osé imaginer jusqu'aujourd'hui, à la Porte de Saint Cloud. Et dès la fin du match, une question plane, celle que personne ne s’était hasardée à poser. Elle est désormais sur toutes les lèvres : Mbappé, est-il le meilleur joueur du monde ?

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